À TRAVERS LE BROUILLARD - CRÉPUSCULE

Après leur succès avec Mon petit Pays, qui parlait du trajet de vie de leurs voisins, et surtout Les Visages, qui mettaient sur le devant de la scène sept personnalités de la région du Nord vaudois, la Cie Kokodyniack poursuit sa quête du réel: partant de l’idée d’explorer les fameux brouillards autour d’Yverdon-les-Bains, le duo Véronique Doleyres et Jean-Baptiste Roybon ont choisi de changer de dimension, passant de la géographie à la quête intérieure, en témoignant des expériences sensibles de trois personnes qui entrent dans un brouillard sensoriel ou mémoriel. Avec ces trois courts spectacles (de 45 minutes environ) où la poésie du bégaiement parle du drame et de la résilience humaine, ces petites histoires qui forment la grande Histoire sont mises en lumière pour créer du lien, tout en gardant la distance et la pudeur avec lesquelles les gens se racontent.

CRÉPUSCULE

Oralité et musique

Les couleurs étaient vives, les contours étaient nets et précis. Qu’est-ce l’on gagne lorsque l’on perd la vue? L’oralité est aussi musique. Elle a son rythme, sa sonorité. Nous allons explorer avec un musicien l’intonation de la voix, les fondements du langage.
Pour les personnes malvoyantes, qui ne captent plus le langage gestuel d’autrui, le son devient un guide.

«/ vous savez
le brouillard pour moi c’est
ça m’parle vous savez je perds la vue gentiment
/ alors j’pourrais vous en parler des heures»