Seul-en-scène / Concert (CH)
Stephan Eicher
Vendredi 24 et samedi 25 janvier 2025
20h00
Tout public
Plein tarif CHF 55.–
Tarif réduit CHF 50.–
-26 ans et étudiant·es CHF 25.–
-16 ans CHF 15.–
Durée estimée: 1h15
Grande Salle
Quelle joie de pouvoir accueillir le tout premier seul-en-scène de Stephan Eicher en collaboration avec L’Echandole !
Le hasard, mon fidèle compagnon, qui connaît toutes les abréviations et inversions mieux que n’importe quel GPS, m’a emmené, lors d’une flânerie de printemps, dans un quartier moins affairiste ; un quartier rêveur, presque villageois, dans cette ville où je me trouvais par hasard.
Le hasard, toujours lui, m’obligea à contourner un tramway accidenté. Et je me retrouvais sur une place où de grands arbres cachaient une récente et élégante bâtisse, couchée comme un animal sauvage, sûr de lui, sans peur. Le bâtiment portait la mention THÉÂTRE.
Au cours de mes 40 années en tant que musicien itinérant, j’ai appris que les théâtres sont de bons endroits pour exercer cet acte à la fois excitant et effrayant qui est de monter sur scène devant un public.
Je sais qu’il a un rideau rouge et lourd qui étouffe la rumeur du monde extérieur et ses actualités sans fin ; qu’il y a un public qui s’est soigneusement préparé pour ce rendez-vous et amène le plus précieux des biens: son attention! J’aspire depuis longtemps à passer davantage de temps qu’une seule soirée de concert ; à séjourner en travaillant avec l’équipage de l’un de ces grands navires fermement ancrés, au cœur de l’une de ces merveilleuses machines, de ces vaisseaux des rêves.
La porte était ouverte. Les gens étaient accueillants, curieux et attentifs... Et ils m’ont proposé de poser mes bagages, mes chansons, les paroles de mes amis Philippe Djian et Martin Suter, mon premier synthé acheté en 1980, une boîte à rythme poussiéreuse, une guitare achetée tout de suite en sortant dans un magasin de musique à deux pas du théâtre...
Oui, ils existent encore, ils n’ont pas tous disparu comme les magasins de disques. Il y aurait, bien entendu, des histoires à raconter sur ce sujet. Bien des histoires...
Et si tout va bien, comme dans une chorale, la voix individuelle se fondrait dans quelque chose de plus grand, de plus humain. Oui, peut-être que le mot « humain » est plus approprié pour ces moments-là. J’amènerais mes peurs, mon courage, mes inquiétudes et mes joies, à cette adresse exacte : notre univers, notre galaxie, la Voie Lactée, notre système solaire, la planète Terre, l’Europe, le bout du Lac de Neuchâtel, là-bas – le Théâtre...
Et nous voilà, vous, moi et le hasard. Merci pour votre temps et attention.
Cœurdialement
Stephan Eicher