Déserts

À la recherche du mot juste, Saïd (nom d'emprunt), aidé avec beaucoup de pudeur et de respect par son ami Kaled et par Jean-Baptiste Roybon, navigue à travers les mots : il y a une forêt épaisse, des prisons de ronces, plusieurs déserts. Des journées qui brûlent les yeux et des nuits qui mordent des corps gelés. Il y a des villes hostiles, des conteneurs de bateaux, une mer et les Alpes à traverser. Derrière, tapis dans la brume, se cache parfois la folie humaine et même des monstres qu’il faut fuir, avec qui il faut parfois négocier ou s’affronter.

Six comédien·nes et trois musiciens se relaient sur scène pour faire émerger entre mots et musique ce récit épique. Par la choralité, que la compagnie ne cesse d’explorer, la parole de Saïd (nom d'emprunt) témoigne du drame de milliers de personnes en exil. Laissez-vous embarquer dans cette folle épopée d’une odyssée contemporaine : ces survivants ne sont-ils pas les héros d’aujourd’hui ?

« je dis tout
mdl/ pour que tout l’monde sache
/mais que les choses que je me souviens
/les choses que je me souviens pas je peux pas dire
/
voilà
ça est l’ Érythrée
Massawa c’est ici
moi je suis là
ici
vers là
/je suis né chuis né là-bas
Massawa
là-bas y a pas liberté on peut pas
dormir
ça le plus important »
Saïd (nom d'emprunt)